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Sommet mondial sur la société de l'information
du 10 au 12 décembre 2003 à Genève

et du 16 au 18 novembre 2005 à Tunis


Du 10 au 12 décembre 2003 s’est tenu à Genève la première phase du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI). Ce sommet, convoqué par l’Assemblée générale des Nations Unies dans le cadre des objectifs du millenium, auquel le RESAFAD-TICE a participé, traitait des modifications profondes que les TIC entraînent dans les domaines de l’activité humaine.

11 000 délégués de 175 pays, une quarantaine de chefs d’état, vingt-sept heures de discours en séance plénière et un millier de journalistes, tous ces chiffres sont encourageants et témoignent de l’émergence d’une société mondiale de l’information.

L'arrivée de Blaise à Lomé

Mais mesuré à l’aune des engagements concrets pris à Genève, le bilan du sommet est maigre. La déclaration de principe est ambitieuse : l’objectif est l’accès de la moitié des habitants de la planète aux TIC à l'échéance 2015. Mais le plan d’action est modeste puisque les Etats ne se sont pas engagés sur le financement. La plupart des décisions importantes comme la gestion et réglementation d’internet ont été différées au prochain sommet qui doit se tenir à Tunis en novembre 2005.

Toutefois, l’Afrique a obtenu la création d’un fonds de solidarité numérique. Le président sénégalais, M. Wade, a en effet proposé et obtenu que soit lancée une contribution privée et volontaire visant à réduire la fracture numérique. A ce jour, Genève a offert le siège du fond et 330 000 euros. Lyon a annoncé 300.000 euros, le Sénégal 420 000 euros et l’Inde a annoncé qu’elle participerait à ce fonds s’il voyait le jour. Enfin, le président Chirac a félicité M. Wade pour son initiative et « présentera une initiative de nature à collecter des fonds pour la solidarité numérique ». Le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a été chargé de rédiger un rapport sur les moyens de financement de ce fonds.

L'objectif de cette rubrique est de fournir les liens Internet relatifs à cette manifestation et de présenter des réflexions et des documents de travail de ses différents acteurs : les gouvernements, la famille des Nations Unies, le secteur privé et la société civile.

Site officiel du Sommet
Site officiel du SMSI à Tunis en 2005
La société civile et le SMSI
Création d'un fonds de solidarité numérique
Le Sommet, une occasion de "mettre la révolution de l'information au service du développement humain en luttant contre la fracture numérique"
Troisième réunion du Comité de Préparation du SMSI (PrepCom-3, 15-26 septembre) : les débats en accès libre
France : une équipe chargée d'organiser le processus national de préparation du sommet
Position de l'OIF : la "solidarité numérique" et non plus la "fracture numérique"
Une contribution qui interroge
Les laissés-pour-compte du cyberespace
Déclaration de principe du sommet - 12 décembre 2003 (en français)
Plan d'action - 12 décembre 2003 (en français)
Rapport de l'Union internationale des télécommunications sur le développement des télécommunications dans le monde (indicateurs d'accès à la société de l'information)
 


L'arrivée de Blaise à Lomé

Site officiel du Sommet :

Complet, il présente de nombreuses informations : processus préparatoire, manifestations en lien avec le sommet, communiqués de presse, résolutions de l'Assemblée Générale des Nations Unies, réponses aux questions récurrentes, liens…

Sont en particulier présentées dans la rubrique "documents" les dernières versions des projets de Déclaration de principes et de Plan d'action.



La société civile et le SMSI :

Outre des informations générales et un descriptif du processus du sommet, est présentée une rubrique "Débats et actions". On peut entre autres y consulter les "préoccupations de la Société Civile à propos des projets de Déclaration et de Plan d'action du SMSI" ou encore des liens vers différents forums d'échanges relatifs au SMSI.


Création d'un Fonds international de solidarité numérique

La proposition de création d'un Fonds international, émise par le Sénégal et défendue par le groupe Afrique au cours de la troisième réunion préparatoire du SMSI, a été approuvée par la Communauté internationale. De plus amples informations sur cette proposition sont disponibles sur le site allAfrica.

    


Le Sommet, une occasion, selon Guy-Olivier SEGOND, de "mettre la révolution de l'information au service du développement humain en luttant contre la fracture numérique".

Pour Guy-Olivier SEGOND, Ambassadeur spécial du SMSI, cette rencontre est "une étape déterminante dans la lutte contre l'ignorance et la misère". Dans un article paru dans le journal Libération du 21 août 2003 intitulé "La technologie au service de la diversité culturelle", il indique en effet que le but ultime du sommet est d'améliorer le partage du savoir et la diffusion des connaissances en les mettant à portée de toutes les populations de la planète. Il estime à ce propos qu'il faut "être attentif à la position de plusieurs chefs d'Etat du monde émergent estimant que, dans le domaine de la lutte contre la fracture numérique, la coopération Nord-Sud n'a pas donné les résultats espérés et souhaitent la compléter par une coopération Sud-Sud, toujours financée par le Nord, mais faisant appel à une coopération des Etats émergents avec les Etats les moins avancés afin de mieux tenir compte des savoirs locaux." Ce diplomate suisse rappelle également que le SMSI donne l'occasion aux chefs d'Etats et de gouvernement - en particulier ceux attachés à un monde multipolaire et multiculturel - de "promouvoir le dialogue des civilisations au lieu d'engager la guerre des cultures".



Troisième réunion du Comité de Préparation du SMSI (PrepCom-3, 15-26 septembre)

Les débats sont en accès libre sur le site Internet de l'Union internationale des télécommunications




France : une équipe chargée d'organiser le processus national de préparation du sommet a été mise en place par le Gouvernement Français

Sous l'impulsion de Michel-Yves PEISSIK, Ambassadeur en charge de la préparation du SMSI (ministère des Affaires étrangères), cette équipe a entre autres créé un site Internet complet décrivant fort bien l'organisation, les participants, les perspectives, les thèmes proposés, le calendrier, les dernières réactions aux projets de Déclaration et de Plan d'action, etc.


Position de l'Organisation internationale de la Francophonie : la "solidarité numérique" et non plus la "fracture numérique"

Les 4 et 5 septembre 2003 l'Organisation internationale de la Francophonie a réuni à Rabat (Maroc) les ministres chargés des technologies de l'information et de la communication de ses 56 Etats et gouvernements. Abdou Diouf, Secrétaire général de l'OIF a appelé à " la solidarité numérique et a été mandaté pour se faire l'interprète de la Contribution de ces ministres au SMSI. Quatre thèmes prioritaires ont été retenus :

1- considérer la diversité culturelle et linguistique comme un principe fondateur de la société de l'information ;
2-mettre les technologies de l'information au service de la démocratie, de la bonne gouvernance, une meilleure gestion des crises et des conflits et la consolidation de la paix ;
3-intégrer l'usage des technologies de l'information et de la communication dans les systèmes d'enseignement et de formation;
4-renforcer l'indépendance et la pluralité des médias privés et publics.

Pour en savoir plus : l'Agence intergouvernementale de la Francophonie.



L'Organisation internationale de la Francophonie a par ailleurs créé un site consacré au SMSI. Vous pouvez ainsi y consulter :

- un portail de sites de référence ;
- les contributions de la Francophonie ;
- les études et documents de réflexion thématiques francophones ;
- les ateliers spécialisés francophones ;
- des réflexions sur le SMSI et les pays membres de la Francophonie :
- une rubrique consacrée à la société civile ;
- ou encore des données sur la e-gouvernance.



Une contribution qui interroge

"Faire le pari de publier à la volée cent petits papiers pour verser du vinaigre sur le consensus mou et promouvoir une société de l'information égalitaire, fraternelle et libre", tel est l'objectif de Hervé le Crosnier , enseignant-chercheur à l'Université de Caen, dont les réflexions sur le SMSI sont en ligne quotidiennement.


"Les laissés-pour-compte du cyberespace"

Après un historique de la notion de "société de l'information" des années 1970 à aujourd'hui, Armand MATTELARD, dans un article du Monde diplomatique d'août 2003 intitulé "Les laissés-pour-compte du cyberespace", rappelle les enjeux du SMSI.

Selon lui, le préparation de ce sommet "avive les affrontements entre différents projets de société. L'Unesco a situé la lutte pour l'" accès universel au cyberespace ", dans le cadre d'une " infoéthique " et du respect de la diversité culturelle et linguistique, pour éviter que " la globalisation économique ne soit culturellement appauvrissante, inéquitable et injuste ". Cette philosophie préside à l'organisation du sommet et des réunions qui ont préparé son ordre du jour."

Il rappelle ensuite que la société civile et les ONG ainsi que le secteur privé ont été invités à rejoindre les gouvernements et que leurs priorités divergent : un agenda social élaboré au nom du développement durable pour les uns et une vision techniciste impliquant une réduction de la mission des pouvoirs publics afin de favoriser les investissements pour les autres.

Il présente également les désaccords entre états : "certains gouvernements veulent perpétuer une énième version des stratégies de " modernisation ". En revanche, d'autres gouvernements se saisissent de l'occasion pour tenter de faire autre chose. L'incorporation dans l'agenda politique du thème des technologies de l'information devient alors, pour les secteurs réformateurs, l'occasion d'engager un débat de fond sur la technique, la société et les libertés individuelles. Ce qui conduit à réfléchir sur l'incompatibilité du modèle néolibéral avec les scénarios de construction d'une société de la connaissance pour tous."

Sont ensuite analysés la tournure géopolitique que prennent les controverses ("le rapport entre culture(s) et nouvel ordre mondial"), la contribution au débat du mouvement altermondialiste et la question centrale du "droit à l'information" sur laquelle Armand MATTELARD conlut son article :

" Ce combat pour le droit à l'information est une des expressions de la nouvelle philosophie de l'action collective sur la gestion des biens communs de l'humanité (la culture, l'éducation, la santé, l'environnement, l'eau). Le service public et l'exception culturelle doivent prévaloir sur les mécanismes du marché. Principes auxquels l'OMC, favorable à la libéralisation des services, tente de déroger. Et qu'il faudra défendre à Genève, en décembre prochain. "

 

 


Association
RESAFAD3







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Paris,
13 et 14 mai 2003

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Dakar,
09 au 13 déc. 2002

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Paris,
24 au 26 avril 2002

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Ouagadougou,
18 au 22 fév. 2002

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Lomé,
19 et 21 mars 2001